KM: 26 489 Kms
ANNEE: 04/1967
COULEUR: Blanc Carrare AC144
MODELE:
Même motorisation que la DS 19 : 90CV, 1 985 cm3, 5 paliers.
Depuis sept 1965 : Nouveau train avant avec pneus XAS asymétriques montés sur jantes à 5 tocs au lieu de l’écrou central auparavant.
Dès 1960, l’ID Break est proposé au catalogue en 4 déclinaisons : Le Break avec ses 2 strapontins dans le coffre, la familiale à 3 rangées de siège, la commerciale et l’ambulance.
Sur ce dernier modèle, la seule finition proposée est la Confort. Les sièges avant sont séparés, la banquette arrière est en 2 parties escamotables : Le siège de gauche en 3/5 est replié en permanence afin de recevoir la civière, le siège de droite en 2/5 est celui du soignant.
Le toit d’origine est conservé. L’ouverture du hayon supérieur est facilitée par un vérin télescopique, en remplacement de la béquille depuis septembre 1966.
Comme sur tous les breaks et dérivés, le hayon inférieur s’ouvre dans le prolongement du plancher. Sa particularité est de posséder 2 plaques minéralogiques permettant de rouler avec ce panneau baissé, ce qui en fait le seul véhicule au monde possédant 3 plaques d’immatriculation.
L’équipement spécifique (brancard, gyrophare, klaxon 2 tons, bouteille à oxygène…) est fourni par les établissements Carrier (voir factures).
Options: Chauffage -5°C, direction assistée (absente ici).
Prix à l’époque : 19 000 francs (2439 euros) SMIC : 364 francs ( 55 euros).
HISTORIQUE:
J’ai longtemps cherché une ID ambulance d’origine à faible kilométrage. Pas facile, surtout une vraie ambulance Citroën proposée au catalogue, pas une transformation provenant d’un carrossier comme Tissier, Currus ou Carrier. Quand je suis contacté pour celle-ci, je suis emballé : Elle présente tous les critères du musée, qui plus est du modèle 1967, le Graal des collectionneurs, dernière année avec l’ancien avant et première année avec le liquide minéral LHM.
Arrivé sur place dans les établissements Tissot à Podensac près de Bordeaux, c’est l’émotion : Je découvre une auto sous la poussière depuis 1984, bien préservée au sec. Mais surprise, les deux frères propriétaires ne sont pas vendeurs, trop attachés à l’auto. Bien que déçu, je pouvais les comprendre. Leur père M.Tissot créateur de l’entreprise de chaudronnerie, avait pensé aux risques encourus par ses 250 employés en commandant cette ambulance. Mais finalement, le plus grand trajet sera effectué par le médecin de famille pour aller chercher à Paris M. Tissot père lui-même, victime d’un infarctus !
Je rentre donc à Castellane avec le plateau à vide, mais ne désespère pas. Après huit années de contact régulier, un accord est enfin trouvé : Je restaurerai l’auto qui restera à leur nom et qui me sera prêtée pour être exposée au musée, la seule qui ne m’appartienne pas.
Une première mise en route m’a permis de constater un embrayage fatigué. Sans doute le chauffeur avait-il le pied lourd sur la pédale. J’ai ensuite procédé à la dépose complète de la mécanique, ceci afin d’obtenir un véhicule parfaitement fonctionnel, tout en présentant une patine proche de la sortie d’usine.