KM: 2 204 Kms
ANNEE: 03/1973
COULEUR: Bleu Grignan AC636
MODELE:
Carrosserie proche de l’AMI 8.
Montage du premier moteur-boite de la GS: 4 cylindres à plat de 1 015 cm3 refroidi par air. 61 CH SAE. 6 CV fiscaux.
Freins à disques à l’avant. Vitesse maxi: 140 Km/h.
Se différencie de l’AMI 8 extérieurement par:
– Un motif de calandre horizontal.
– Des grilles d’aération à l’avant pour mieux refroidir le 4 cylindres.
– Le châssis est renforcé et les suspensions sont spécifiques.
– Le levier de vitesses est au plancher.
L’AMI Super est commercialisée de 1973 à 1976 en 4 versions: Berline, Break, Commerciale et Service. La version Berline est ici en finition bas de gamme appelée Confort.
Le modèle 1973 présente des particularités:
– Les jantes sont celles de l’AMI 8, elles seront ajourées dès 1974.
– La carrosserie et les enjoliveurs ne sont pas encore décorés par une bande noire.
– Sur l’aile avant droite est apposé un monogramme ‘1015‘ qui sera remplacé par ‘AMI Super’.
Options commandées: peinture métallisée, sièges avant séparés, phares à iode.
Production totale de 1973 à 1976: 44 820 exemplaires.
Prix à l’époque: 15 788 Francs.
HISTORIQUE:
Louis Wassmer travaillait à la centrale nucléaire de Fessenheim. Il avait toujours possédé des 2 CV, jusqu’à ce que Citroën lance l’AMI Super, début 1973. Il se laisse alors convaincre par le concessionnaire local de commander le modèle bas de gamme. Mais une fois en possession de l’auto, il s’aperçoit que l’auto ne lui convient pas. Il ne s’habitue pas au levier de vitesses au plancher, et surtout à la grille de vitesses, inversée par rapport à celle de la 2CV. Il ne parcourra que 2 000 kms jusqu’en 1980 ! Il la sort parfois le dimanche ou le samedi pour aller faire quelques achats…
En 1980, il retourne à ses premiers amours puisqu’il achète une 2 CV AZAM de 1966, en bon état malgré ses 14 ans. Il utilisera cette voiture à la place de l’AMI Super, mais ne s’en débarrasse pas et la conserve bien à l’abri. Plusieurs années avant son décès, la 2 CV et l’AMI Super sont placées dans une grange à une trentaine de kilomètres de chez lui.
Après le décès du monsieur en 2012 à l’âge de 83 ans, le petit neveu hérite de l’AMI Super que personne ne voulait. Il la fait remettre en route, mais comme il est en partance pour les Etats-Unis, il a la bonne idée de demander de la remiser chez mon ami Etienne Musslin, rédacteur en chef de l’excellente revue Planète 2CV. Etienne connaissait bien mon musée et sensible à ma démarche, a pensé que c’était la meilleure destinée pour cette auto.
(Conclusion: Jamais on ne grille un AMI, par contre une grille (de vitesses) peut rapporter une AMI !)