AXEL Entreprise de 1986

KM: 1 936 Kms
ANNEE: 03/1986
COULEUR: Beige Atlas ECF

MODELE:

Version Entreprise 2 places, muni du 4 cylindres à plat de la GSA, 1 129cm3 refroidi par air, 57CV DIN. Vitesse : 150 km/h.
Disponible aussi avec le 1 299 cm3 de la GSA.
Boite de vitesses de la GSA (freins à disque à l’avant).
3 autres versions :

  • Axel de base, 1 129 cm3. Vendue 38 000 francs, moins chère qu’une 2CV (34 300 francs).
  • Axel 11 R, même moteur mais finition améliorée.
  • Axel 12 TRS, moteur 1 299 cm3. Jantes Alu.

L’Axel est la toute dernière 100% Citroën, projet nommé Y conçu en 1974. Elle fût assemblée en Roumanie, puis commercialisée en France de 1984 à 1990, suite aux accords passés avec le dictateur roumain Ceausescu. En fait, ce dernier, sous couvert de l’acquisition d’un projet clé en main, se livrait à de l’espionnage industriel. La version Oltcit pour le marché roumain se vendit mal. PSA commercialisa l’Axel dans les pays non communistes.
Vendue 10 ans après sa conception, elle fût un échec commercial.
Prix à l’époque : 38 000 francs (SMIC = 4400 Francs), soit 5792 euros (SMIC = 670 euros).

HISTORIQUE:

Le propriétaire était un personnage. Chef de service à l’aéroport d’Orly, il vivait seul et replié sur lui-même. Avec l’âge, il fût atteint du syndrome de Diogène qui consiste entre autres à accumuler toutes sortes d’objets insolites. Cette Axel, il l’achète sans raison (Il n’avait pas le permis), en passant un jour devant une agence Citroën. Puis il la délaisse dans le parking de son immeuble parisien. L’homme préférait prendre le train pour le plaisir : Sans trajet précis, il partait autour de Paris. Il aimait aussi sillonner la capitale à pied. Fanatique des puces, il ramenait des tas d’objets dont il n’avait pas l’utilité.
Sa maladie le mena à l’hospice près de Reims, non loin de son frère qui s’occupa de vider son domicile, ce qui ne fût pas une mince affaire. Dans le parking sous-terrain, sous 20 ans de poussière due au trafic parisien, l’Axel attendait sa résurrection.
Le frère ramène l’auto sur plateau vers Reims pour la remettre en ligne et changer le Neiman, la clef étant introuvable. Puis il la propose en annonce. Un passionné Citroëniste de la région Jean-Michel Matras eut la gentillesse d’ausculter l’auto avant que je ne me déplace.
A l’arrivée au musée, l’auto passe à mon atelier avant son exposition. Surprise au nettoyage, je retrouve la clef sous le siège !