GS Birotor de 1974

KM: 28 832 Kms
GG3295
ANNEE: 05/1974
COULEUR: Brun Scarabé AC 427  Beige Tholonet AC 085

MODELE:

Moteur rotatif de 1 990 cm3, 107CV DIN à 6 500 tr/mn.
Boite 3 vitesses à convertisseur de couple. Pas de pédale d’embrayage.
Vitesse max: 175 km/h.

Après l’expérience du mono-rotor M35, Citroën fait le pari de la GS à moteur Birotor. Elle sera commercialisée à 847 exemplaires, sur une période très courte de Mars 1974 à Janvier 1975.
Extérieurement, on la différencie de la GS essentiellement par :

  • Les ailes élargies
  • Les jantes gris métallisé à enjoliveurs spécifiques (identiques aux premières CX)
  • L’embout d’échappement en inox
  • Les monogrammes sur le coffre et l’aile avant droite
  • La plaque d’immatriculation avant en inox
  • Une bande autocollante le long de la carrosserie.

A l’intérieur :

  • Le tableau de bord est de type Jaeger
  • Les sièges à repose-têtes intégrés du style GS X.

Devant l’échec des ventes dû à sa grosse consommation en pleine crise du pétrole (plus de 13 litres aux 100 kms) et à son manque de fiabilité, Citroën offre des grosses reprises afin de la retirer de la circulation. Si les cartes grises seront rendues aux préfectures, une faible partie de ces GS finiront au broyeur, contrairement à ce qu’on peut lire dans la presse spécialisée. La plupart étaient conservées au fond des garages, puis cédées à des collectionneurs ou vendues aux étrangers de passage. De nos jours, plus de 240 sont recensées, dont près d’une centaine roulante .
Prix à l’époque : 24 952 Francs (une DS 20 valait 24 400 Francs).

HISTORIQUE:

M. Briand, retraité dans l’Ain, l’achète le 28 Mai 1974. Il la revend en 1985 à un garagiste lyonnais, Mr Puyratout. L’auto a parcouru 27200 km.
En 1995, celui-ci la confie à l’ancien agent Citroën de Montreuil, M. Blondeau, pour aller à la réunion internationale des Citroën, l’ICCR de Clermont-Ferrand. Mi-parcours, le moteur s’arrête subitement sur l’autoroute. Elle fut alors revendue « en l’état » lors de cette manifestation. L’acheteur, Mr Vivier, était agent Citroën près de Cannes.
Ce dernier se met en quette d’un moteur neuf durant quelques années, sans succès. En 1999, il me la propose en l’état, je n’étais alors pas décidé. Se sentant gravement malade, il me contacte de nouveau durant l’été 2009, j’hésitais encore. Le propriétaire décède à l’automne. Je fais affaire avec son voisin, mais à un prix plus élevé qu’auparavant !
Elle fut longtemps l’une des deux autos du musée à ne pas marcher. Mais grâce au Covid, je me suis enfin décidé à sa remise en état en 2021. Le changement du moteur s’est passé plus simplement que je ne l’imaginais. Le point délicat : Les réglages de la carburation. En comparant les manuels d’atelier de Citroën et de la NSU RO80 qui a le même moteur, j’ai relevé une erreur de côte compliquant le démarrage à froid.
Après une revue de tous les autres éléments de la mécanique, l’auto reprend enfin la route. L’immobilisation aura duré 27 ans.