M35 n°430 de 1971

KM: 31 690 Kms
ANNEE: 8/1/1971
COULEUR: Gris nacré AC095

MODELE:

Moteur WANKEL à piston rotatif mono-rotor. Cylindrée 995 cm3.
59 CH à 5 500 tr/mn. Vitesse 144 Km/h.
Refroidissement par eau. Freins à disque à l’avant. Suspension hydropneumatique.
A partir de fin 1969, Citroën lance l’opération M35 qui consistait à vendre 500 prototypes à des clients volontaires, afin d’expérimenter le moteur rotatif. En fait, seuls 267 exemplaires seront fabriqués de 1969 à 1971.
Le coupé M35 est un laboratoire roulant habillé par le carrossier Heuliez sur une base d’Ami 8, même si peu de pièces sont communes. Il fut peint uniquement en gris métallisé.
Les inscriptions sur les ailes sont d’origine sur tous les M35, ainsi que l’autocollant dans la lunette arrière indiquant: « ce prototype Citroën M35 à piston à moteur rotatif est en essai de longue durée aux mains d’un client Citroën ».
Fin 1971, Citroën racheta au prix fort à ses clients la plupart des M35 pour en théorie les détruire. Mais bien souvent, si les cartes grises étaient rendues aux préfectures, les autos étaient conservées au fond des garages, en attendant des jours meilleurs. Puis, bon nombre de ces autos furent rachetées par des hollandais et des allemands. Il en resterait aujourd’hui plus d’une centaine d’exemplaires, la plupart à restaurer.
Prix à l’époque : 14 000 Francs (le prix d’une D Super!).

HISTORIQUE:

Mr Delpech est agent Citroën à Bretenoux, dans le sud-ouest. En 1975, il est invité à l’assemblée annuelle des agents et concessionnaires de la région de Toulouse. Il gagne le premier prix de la loterie : ce prototype M35 n°430 (voir ci-joint le très étonnant « Bon pour une M35 »).
Mais la mariée n’était pas si belle. Dès réception de l’auto, il s’avère que le moteur n’a pas de compression. Mr Delpech proteste auprès de la direction. Citroën lui fournira les pièces pour refaire le moteur, dont un stator à une seule bougie au lieu de deux initialement. La réparation sera faite sur place. Puis l’auto fut très peu utilisée, pour rester au fond de l’agence durant des décennies.
J’avais rencontré par hasard Mr Delpech à une bourse de Marseille dans les années 90. Nous avions parlé de M35 et de mon projet de musée. A son décès, son fils me contacte. Pour acquérir ce M35, je devais reprendre le lot des 4 anciennes Citroën de son père. Après 4 voyages dans le sud-ouest, j’entrepris sa remise en état en vue du contrôle technique, et un nettoyage complet pour arriver à un état proche des 2 autres M35 du musée. Ainsi, plus d’un pour cent de la production mondiale y est exposée.