GS Birotor Bleu Delta 1975

En 1976, Michel Picard travaillait pour son père à l’agence Citroën de Sully sur Loire (45). En citroëniste avisé de la première heure, il avait déjà mis de côté 2 GS Birotor et une M35. Il connaissait bien l’inspecteur après-vente M. Joannon. Ce dernier avait eu pour mission de reprendre les Birotor en vue de leur destruction. Les cartes grises étaient restituées aux préfectures pour ne plus exister officiellement. Les véhicules étaient rassemblés chez un casseur à Pacy sur Eure pour être détruits. Pourtant, il était encore possible de faire son marché sur place. Michel se rend donc à la casse avec sa compagne. Ils découvrent un champ d’une centaine de Birotors parquées côte à côte, exposées à tous vents. Bon nombre de pièces avaient été déjà prélevées sur certaines. Michel fait son choix parmi les complètes : ce sera une Birotor bleue à vitres teintées et à toit ouvrant. Il a bon goût. Michel va bien profiter de l’auto au quotidien en y apposant les plaques W garage.
En 1984, M. Picard père décide de reprendre la concession de Draguignan dans le Var. C’est le grand déménagement, les 3 Birotor et la M35 feront partie du voyage. Le célèbre cascadeur Rémy Julienne avait pour point d’ancrage la concession de Nemours. Il se fournissait en DS pour ses films chez les Picard. Son fils devenu ami avec Michel, accepte de transporter 8 de leurs véhicules vers le sud.
Sur place, l’auto sera parquée sous abri en attendant, pour finalement ne plus rouler. Après la concession, Michel avait repris un garage au centre ville de Draguignan. Pris par ses occupations professionnelles, il n’avait pas le temps de s’en occuper. A la retraite, il décide de s’en séparer. Il me propose alors de s’occuper de la vente. Une fois l’auto à mon domicile, je prend conscience de la rareté de sa configuration. C’est l’une des 3 Birotor bleu Delta recensées à ce jour. Je décide donc de l’acheter. L’auto devra attendre encore une dizaine années avant que je ne la restaure entièrement en 2022. Depuis, je l’utilise régulièrement à mon grand bonheur.